C’est quoi le VIH?
Le VIH (Virus de l’Immunodéficience Humaine) reste l’un des défis de santé publique les plus importants au monde, en particulier dans les pays à revenus faibles ou moyens. Deux types de VIH sont connus, le VIH-1 et le VIH-2 chacun avec sa particularité, Le VIH-2 étant moins sévère et moins présent que le VIH-1. L’infection par le VIH est plus présente en Afrique particulièrement en Afrique subsaharienne [1]
Le VIH-1 est apparue en Afrique centrale au cours de la première moitié du 20ème siècle lorsqu’un virus apparenté au chimpanzé a infecté l’homme et sa propagation a commencé à la fin des années 1970. En 2021, on estimait à 29,6 millions le nombre de personnes vivant avec le VIH et bénéficiant d’un traitement antirétroviral (TAR) contre 7,8 millions en 2010, il s’agit d’un traitement qui permet aux personnes infectées de vivre longtemps avec le VIH et de diminuer considérablement la transmission. En 2023, selon les estimations, 39,9 millions de personnes recevaient un traitement contre le VIH parmi lesquels 30,7 millions recevaient le traitement antirétroviral.
Le VIH est une maladie causée par un virus, le virus de l’immunodéficience humaine comme son nom l’indique, il cible les cellules de défense immunitaire de l’organisme qu’on appelle précisément les cellules CD4 ou lymphocytes T4, ils pénètrent à l’intérieur de ces cellules, se répliquent et finissent par les détruire ce qui empêche l’organisme de réagir efficacement face aux infections, d’où sa dangerosité. Les lymphocytes sont des éléments du sang qui interviennent dans la défense de l’organisme contre les cellules étrangères, les micro-organismes infectieux et même le cancer.
On retrouve ce germe dans certains liquides corporels des personnes vivantes comme le sang, les sécrétions vaginales, le sperme et se transmet donc par voie sexuelle lors des rapports surtout vaginaux et anaux, il se transmet également pendant des procédures médicales non contrôlées comme la transfusion sanguine ou même les dons d’organes. On peut aussi contracter ce germe après un contact avec du matériel tranchant souillé, s’il y a une ouverture de la peau et qu’on utilise des seringues ou du matériel souillé on peut devenir malade. La grossesse, l’accouchement et même l’allaitement sont également de bons moyens de contracter le germe de la mère à son enfant, raison pour laquelle des mesures spéciales sont souvent prises à ce moment.
Les personnes entretenant des rapports sexuels avec des individus du même sexe, les personnes qui consomment les drogues illicites ou injectables, des personnes qui travaillent dans le sexe ou qui ont souvent pour habitude d’être clients de sexe, les personnes transgenres ou vivants dans les milieux carcérales et surtout des personnes ayant déjà contractées une IST de tout type sont plus à risque d’avoir un VIH par rapport à d’autres individus.
Le premier contact avec le germe peut se faire ressentir à travers une forte fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, de la fatigue, des éruptions cutanées, de la diarrhée même pendant 03 à 14 jours mais ils s’agit d’une maladie généralement sans symptômes. Après ce premier contact avec le germe que certaines personnes ne ressentent pas forcément, le reste de temps vous pouvez ne rien ressentir ou être sujet à une perte progressive de poids, une anémie, des petites infections de la bouche mais rien de très marquant pendant 02 à 15ans ou du moins jusqu’à ce que votre système immunitaire soit incapable de lutter efficacement contre les infections banales, là on parle de maladies opportunistes et de phase SIDA.
Étant donné la complexité des symptômes, le diagnostic du VIH repose principalement sur les tests rapides basés sur la recherche des anticorps et des antigènes disponibles dans tous les établissements de santé. Il s’agit également si le test revient positif de mesurer la quantité de virus présent dans l’organisme.
En réalité aucun traitement n’existe contre cette maladie car son mode de fonctionnement est complexe et va contrairement au fonctionnement connu. Néanmoins il existe un traitement antirétroviral (TAR) qui va permettre de diminuer considérablement la charge virale de l’individu au point qu’elle devient indétectable (le TAR ramène la quantité de virus dans son organisme à des taux si faibles que les méthodes classiques de diagnostic ne peuvent pas le détecter) et par conséquent diminuer les risques de transmission d’une personne à une autre. À côté, il est aussi question prévenir la survenue d’infections opportunistes et de soulager les symptômes déjà présents à l’aide de médicaments.
Affaiblir le système immunitaire d’un individu le prédispose à une mort certaine car même les maladies les plus banales qui soient peuvent l’affecter facilement au point de perdre la vie, le VIH n’est pas une simple maladie.
[1]: https://urlr.me/wzK7F - consulté le 31/09/2024 à 21h06,
(1): https://urlr.me/FNWxj - image - consultée le 31/09/2024 à 09h03.